20060315-Beketch Sous-hommes et sur-citoyens

Sous-hommes et sur-citoyens

Serge de Beketch, Le Libre Journal n° 373 du 15 mars 2006, page 3.

Autant le titre de « sous-homme » attribué à un fils de harki par l’incontrôlable Frêche, maire mégalo de Montpellier, a soulevé des vagues d’indignation convenue, autant le statut de sur-citoyen dont médias et politiciens parent à longueur de colonne et de discours quiconque n’est pas Français de souche semble approuvé par les pointilleux contrôleurs de l’égalité et les pourfendeurs salariés du prétendu racisme.

Après les assassinats exactement identiques (« séquestration suivie d’actes de barbarie ayant entraîné la mort » d’Ilan Halimi et de Benoît Savéan, on n’a pas entendu une seule voix pour s’étonner de l’aveuglante différence de comportement de la « super-classe » (comme dit Attali) confrontée à ces deux affaires jumelles à un détail près : Halimi était Juif et Savéan Breton.

La mort du premier a fait descendre trente mille personnes dans la rue, tiré des larmes au président de la République, au Premier ministre et à tout le gouvernement, libéré des flots de salive dans les radios, télés, et des torrents d’encre dans les journaux.

La mort du second n’a même pas valu un mot de condoléances officielles à sa famille.

Après la publication des caricatures de Mahomet, Chirac s’est prosterné devant les milliardaires à keffieh d’Arabie Saoudite pour condamner ce qu’il a appelé des « provocations manifestes à l’égard des musulmans ».

Mais le même Chirac jamais ne s’est ému des insultes répétées contre la religion catholique, dont il nie le caractère fondateur. Au contraire, ce jean-foutre a tenu à remettre lui-même la médaille de la Légion d’honneur à l’un des pires insulteurs du catholicisme : le dessinateur pornographe communiste Wolinski.

Parce que trois jeunes Juifs ont été victimes, dans les rues de Sarcelles, de violences comme il s’en déroule chaque jour des centaines dans tous les territoires occupés de France contre des Français qui tous ne sont pas Juifs, Sarkozy, qui ne manifeste pas la moindre émotion quand un franchouillard-béret-baguette est agressé et dépouillé, a immédiatement promis de couvrir de caméras de surveillance les rues de cette ville.

Toujours prêts à se mobiliser quand l’un des leurs s’estime victime d’une injustice professionnelle, les syndicats de journalistes n’ont pas bronché quand les francs-macs de TF1 ont débarqué Thomas Hugues, remplaçant et successeur désigné de Poivre d’Arvor pour lui substituer Harry Roselmack, parfait inconnu débauché de Canal+ et ce au motif unique et proclamé que ce dernier est un nègre. On n’ose imaginer le contraire ! Que n’aurait-on pas entendu si France 3 avait viré un journaliste nègre de la télé régionale des Antilles pour faire une place aux « minorités visibles » en le remplaçant par un blanc ?

À Clichy-sous-Bois, les malheureux parents des deux petits voyous maghrébins carbonisés dans un transformateur électrique où ils se cachaient de la police ont fait l’objet d’une véritable course aux hommages et condoléances de la part de Villepin et Sarkozy. En revanche, la veuve du gendarme Clin, dont le cadavre a été profané par les gesticulations et les insultes racistes des voyous nègres de Saint-Martin n’a eu droit qu’à un avertissement très sec de la hiérarchie gendarmesque d’avoir à se taire si elle voulait éviter des difficultés dans le règlement de sa pension.

À Verdun, le coallahbo de l’Élysée, qui avait interdit toute représentation officielle à l’anniversaire de la victoire d’Austerlitz va transformer les cérémonies du quatre-vingt-dixième anniversaire de l’holocauste français en une prosternation de plus devant les musulmans. Sur ordre de Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, il fait dresser à côté de l’ossuaire un monument à la gloire des seuls morts musulmans de la Grande Guerre. Ce vaste déambulatoire de 25 mètres sur 19 avec arcades et créneaux d’allure mauresque enfermera en son centre une koubba (coupole) de pierre et coûtera près d’un demi-million d’euros.

Certains jugeront sans doute que c’est un hommage mérité. Disons que c’est un hommage disproportionné. Les vingt mille musulmans morts dans la Grande Guerre représentent à peine plus de 1 % du total des tués. C’est surtout un hommage incongru et presque obscène après que tant de tombes françaises ont été profanées et de monuments aux morts détruits dans les villages fondés par la France en Algérie.

Une fois de plus l’État-Chirac, répugnant au point de faire oublier la saleté gaullienne, bafoue le principe de laïcité au profit des musulmans. De même qu’il finance leurs mosquées au mépris de la loi de séparation, de même c’est un monument religieux qu’il leur élève à Verdun, site emblématique de la résistance à l’invasion et où ceux qui ont donné leur vie n’étaient pas là en tant que catholiques, protestants, athées ou adeptes d’un culte imbécile mais en tant que Français.

Enfin, on a appris le 10 mars la condamnation de l’humoriste Dieudonné à cinq mille euros d’amende pour « avoir comparé les Juifs à des négriers » mais la Ligue des droadlloums n’est pas inquiétée quand elle dénonce les « négriers français » et ce alors que les historiens ont montré que l’immense majorité des « trafiquants de bois d’ébène » n’étaient ni Français ni catholiques Rappelons les noms de quelques navires négriers et de leurs propriétaires : Abigail, Charlotte (Aaron Lopez, Moses Levy et Jacob Franks) — Crown (Isaac Levy and Natham Simpson) — Nassau, Four Sisters (Moses Levy) — Anne and Eliza (Justus Bosch et John Adams) — Prudent Betty (Henry Cruger et Jacob Phoenix) — Hester, Elizabeth (Mordecai et David Oomez) — Antigua (Natham Marston et Abram Lyell) — Expedition (John et Jacob Roosevelt) — Caracoa (Moses et Sam Levy), etc..

Les choses sont claires : l’objectif de cette discrimination dite « positive » n’est pas de préserver la dignité des Hexagonaux appartenant à des « minorités visibles », il est de détruire celle des Français de vieille souche, cette majorité inaudible, en leur enfonçant de force dans le crâne l’idée délétère qu’ils sont, eux, et eux seuls, des sous-hommes condamnés jusqu’à la fin des temps à payer leur crime d’être ce qu’ils sont.