Un Munich islamo-liberticide
Louis Chagnon, Le Libre Journal n° 375 du 5 avril 2006, page 13.
Nous assistons depuis plus d’un mois à une offensive mondiale contre l’Occident et ses valeurs de liberté, à la suite de la publication en septembre 2005 de caricatures de Mahomet. L’Organisation de la conférence islamique, regroupant 57 pays musulmans, a demandé, au mois de février 2006, que le Parlement européen vote « des lois contre l’islamophobie », que l’Union européenne soutienne « une résolution à l’ONU qui s’inspirerait des résolutions existantes combattant la diffamation des religions », que l’ONU adopte « un code de communication international qui définirait les limites de la liberté d’expression dans le domaine des symboles religieux, pour que les médias européens, tiennent compte des sensibilités des musulmans ». Les musulmans de France, qui représentent la communauté musulmane la plus importante de tous les pays européens, ne pouvaient pas ne pas faire entendre leur voix. Le 22 février 2006, plusieurs organisations islamo-liberticides de France ont lancé une pétition pour réclamer une loi contre l’islamophobie et son texte a été envoyé au président de la République.
Cette pétition dénonce la « multiplication des propos, attitudes et actes à caractère islamophobe contribuant à la stigmatisation des citoyens de confession musulmane et à la dénaturation de leur image et de celle de l’islam »· Ces organisations islamo-liberticides évoquent les « caricatures du messager de l’islam ». Celles-ci auraient « augmenté l’inquiétude et la lassitude de millions de musulmans ».
Ce texte est extrêmement révélateur de la mentalité des musulmans de France, soi-disant modérés. Ont-ils jamais lancé une pétition contre les innombrables crimes commis au nom d’Allah en affirmant que ceux-ci dénaturaient l’image de l’islam ? Les crimes perpétrés par des terroristes musulmans, la décapitation d’otages, le meurtre de chrétiens et de juifs et les pogroms en terre d’islam ? Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? Tout simplement, et la pétition est un aveu de ce point de vue, parce que ces crimes ne dénaturent pas l’image de l’islam. Les appels aux meurtres contre les incrédules, c’est-à-dire contre les non-musulmans, et les appels au meurtre contre les transgresseurs, c’est-à-dire les juifs et les chrétiens qui ont reçu le message divin mais l’ont perverti, sont écrits noir sur blanc dans le Coran. De même, l’anti-christianisme et l’antisémitisme sont de véritables devoirs pour tout musulman, puisque présents dans le Coran, dans les hadiths et la Sirah, chronique la plus ancienne de la vie de Mahomet. Un mot doit nous interpeller : la « lassitude ». Les millions de musulmans seraient lassés. Mais de quoi ? Visiblement de l’exercice de notre liberté d’expression et nous devrions les remercier d’avoir été aussi patients et de ne pas nous avoir agressés pour avoir exercé nos droits fondamentaux. Mais nous n’en sommes déjà plus là. Cette pétition est bel et bien une menace adressée par les islamo-liberticides aux citoyens français, du haut de leur outrecuidance.
Outrecuidance qui n’a pas de bornes puisqu’ils adressent leur pétition directement au président de la République : « Pour aller de façon concrète dans le sens de vos déclarations récentes qui ont témoigné de votre volonté, Monsieur le Président de la République, de faire prévaloir dans notresociété l’esprit de fraternité et du vivre ensemble dans le respect et la dignité, nous nous permettons de solliciter votre intervention afin que soient prises les dispositions législatives nécessaires, empêchant “l’islamophobie” l’insulte et la diffamation sur Dieu et ses prophètes. »
Il est bien évident que la politique pro-arabe et pro-musulmane du gouvernement actuel et des précédents, qui ont transformé l’Islam en religion d’État, stimule la revendication communautariste. Cette pétition est lancée entre autres par le CFCM (Conseil français du culte musulman), création de Sarkozy, ou plutôt devrions-nous l’appeler docteur Sarkostein, car sa créature, qu’il ne contrôle plus, donne dorénavant des ordres : « Tu m’as créée, maintenant, obéis-moi ! »
Si cette loi devait voir le jour, elle amenuiserait encore un peu plus notre liberté d’expression, héritage de nos aïeux que nos politiciens, dans leur grand reniement des valeurs républicaines, foulent aux pieds avec les islamo-liberticides. Nos droits et libertés ne les concernent que lorsqu’ils peuvent les utiliser à leurs fins pour nous assujettir. Toute analyse critique et objective de l’Islam serait évidemment rangée dans l’islamophobie et punie comme telle et en cela nous pouvons faire confiance aux juges de la XVIIe chambre correctionnelle de Paris. Toute citation historiquement exacte, puisée aux sources musulmanes elles-mêmes, rappelant les pillages, meurtres, massacres et tortures exécutés sur les ordres de Mahomet, relèverait de l’islamophobie et serait condamnée. Car ces islamo-liberticides sont de purs schizophrènes. Leurs textes fondateurs, qu’ils connaissent parfaitement, ne laissent aucun doute sur les exactions des musulmans dès leur apparition il y a quatorze siècles. Mais ils ne peuvent pas les reconnaître en Occident ; dans la logique de la pétition, ils devraient demander que le Coran soit interdit, que les recueils de hadiths le soient également ainsi que la Sirah (publiée par les éditions Al-Bouraq et les éditions Fayard), car ils dénatureraient l’image de l’islam en faisant la relation des crimes musulmans et de leur justification religieuse. Leur discours public à destination du naïf Occidental est totalement déconnecté de celui qu’ils tiennent entre eux ou de celui qui a cours dans les pays musulmans.
Mais le plus grave se trouve certainement à la fin de cette pétition : « Loin de limiter les libertés d’opinion ou d’expression, de telles dispositions législatives la République, mettront chacun devant sa responsabilité et empêcheront la diffusion d’un esprit malsain risquant de porter atteinte à l’ordre public et à la sérénité collective. »
Il s’agit de menaces à peine voilées : si vous n’accédez pas à nos desiderata, vous aurez le conflit. Et les islamo-liberticides en rendent responsables des autorités, par avance. avance. S’il y a atteinte à l’ordre public et à la sérénité collective, nous serons les seuls à blâmer : les futures victimes devenant, par un processus de dénaturation très répandu depuis quelques temps, les agresseurs.
Obéissez-nous et vous aurez la paix, c’est le principe même de la dhimmitude. Ils demandent simplement au président de la République de reconnaître officiellement l’état de dhimmitude de la France. Ces islamo-liberticides ont l’outrecuidance d’adresser des menaces au président de la République française et cela ne choque ni le Président lui-même, ni les membres du gouvernement, ni les responsables de l’opposition, ni les responsables des médias. Si une organisation non musulmane faisait la même chose, cela provoquerait un tollé et des poursuites judiciaires.
Cela démontre, une fois de plus, l’état de délabrement de notre système politique et médiatique et confirme malheureusement la défiance légitime que nous devons lui porter.