Tant qu’à mourir à vingt ans…
Serge de Beketch, Le Libre Journal n° 378 du 9 juin 2006, page 3.
C’est à lire : Pour l’Europe, les volontaires français de la Waffen-SS, de Robert Forbes. Éditions de l’Æncre. Un fort volume de 740 pages in-quarto relié en toile noire frappé d’un écusson.
En voyant, lors des manifestations récentes, de jeunes Français se laisser tondre comme des moutons par la racaille descendue en meute et assister sans un geste aux passages à tabac des filles qui les accompagnaient, j’étais partagé entre deux sentiments contradictoires.
D’abord, une joie mauvaise de voir ces jeunes vieillards confrontés aux dures réalités d’une invasion et d’un métissage qu’ils ont tant applaudi.
Ensuite, le désespoir au souvenir des milliers de noms que, depuis des années, j’ai coutume de lire, à voix basse, sur les monuments aux morts des villages. Ces noms derrière lesquels on devine les visages oubliés des gamins en uniforme de gros drap, qui dissimulaient leurs traits enfantins derrière de trop lourdes moustaches et qui moururent, par millions, en un demi-siècle de guerres européennes et coloniales pour préserver la France de…
De quoi, au fait ?
De l’invasion ?
Imagine-t-on ce qu’ils pensent ces grands adolescents qui ne devinrent jamaiss des hommes, ces jeunes hommes qui ne devinrent jamais des pères, en voyant, depuis les balcons du ciel, le fruit de leur sacrifice ? Morts pour que nos rues ne soient pas piquées de vert-de-gris ils les voient charrier des flots noirs. Morts pour que leurs filles ne deviennent pas les épouses de grands Germains blonds, ils voient leurs arrière-petites-filles servir de paillasses à de grands Africains crépus.
N’ont-ils donné la plus grande preuve de courage et d’amour à leurs descendants que pour leur permettre de donner aujourd’hui la pleine mesure de leur veulerie et de leur égoïsme.
Cette même tristesse, je l’ai éprouvée en lisant Pour l’Europe le formidable livre de Robert Forbes que publient les éditions de l’Æncre et qui raconte l’épopée tragique des volontaires français de la Waffen-SS
Oh c’est vrai : c’était très mal pour un Français de vingt ans d’aller se battre sous un uniforme étranger dans les plaines orientales ! Il aurait été beaucoup plus honorable d’aller s’asseoir, dans un uniforme étranger, derrière un bureau de Carlton Gardens, à Londres où De Gaulle avait installé sa petite cour de futurs ministres et de députés escrocs.
J’en conviens : c’était très déplacé de préférer une France alliée aux vilaines brutes germaniques plutôt qu’aux délicats Kalmouks arpenteurs de steppe.
Je ne le conteste pas : c’est faire montre d’un regrettable manque de goût que de préférer les accents martiaux d’Erika aux harmonies exotiques de Nique ta mère.
Mais tant pis ! Je le confesse : je préfère mille méchants Christian de La Mazière engagé à vingt-cinq ans dans la Division Charlemagne pour contenir les Asiates aux limes, à un seul gentil Steevie, flotte télévisuelle engagée au même âge pour tortiller du troufignon sous le regard embué d’un Ruquier et mignoter son âne en peluche en crachant sur le cercueil de Marie-France Stirbois.
Ce qui me fait respecter les guerriers, tous les guerriers, les Français, comme les Allemands et même les Russes de l’Armée rouge tombés en pleine jeunesse, dans le suicide de l’Occident, c’est la comparaison avec ceux qui ont aujourd’hui le même âge.
Ce demi-monde de tapettes et de tribades, de starlettes en strings douteux, de nabots frisottés qui ricanent, de pipoles camés, de castrats et de pétasses gramouillées, de politiciens véreux et de curaillons tripoteurs me soulève le cœur. Toute cette vermine prosternée, les fesses en l’air, devant les tables de la loi mémorielle, le cou serre par le carcan de fer du politiquement correct et qui débite des leçons de morale citoyenne à deux balles me révulse.
Alors je me lave l’âme dans le flot glacé des souvenirs du Front de l’Est où combattirent les héros des phalanges noires. De ce point de vue, le livre de Forbes est un chef-d’œuvre. Ni romancé, ni héroïque, ni moralisateur, il expose des faits. Il ne travestit pas, ne dissimule pas. Il raconte. Il ne fait pas de propagande. Il dresse un état des lieux qui confirme les grands récits de La Mazière, ou de Guy Sajer.
Et la conclusion que l’on tire de sa lecture c’est que s’il faut vraiment mourir à vingt ans, mieux vaut que ce soit d’une balle au cœur dans les forêts enneigées de Poméranie plutôt que d’une seringue au gras du bras dans les toilettes d’une boîte à partouze de Paris-pédé.