Geneviève Dormann Ah vous écrivez ? (12 août 1977)

Geneviève Dormann lit les premières lignes de son dernier roman Mickey l’ange à la demande de Bernard Pivot. C’est une conversation de bistrot, avec un jeune homme qui s’appelle « Mickey l’ange » car il a, dit-il, des pouvoirs de dessin animé. Il est professeur de français dans un lycée et vient de rompre ses fiancailles. De retour chez lui il trouve une femme, Léa, qui est entrée en passant à travers la porte ; elle le fascine, elle l’entraîne dans une course aux trésors aux Açores, c’est une fée… Gauthier, trop curieux, perdra l’amour de Léa. Pivot lit quelques phrases tirées du roman de Geneviève Dormann auxquelles elle réagit, concernant l’école, les fugues, les regrets, les femmes « je n’aime pas l’idée qu’on donne de la femme », les curés, les cours d’éducation sexuelle, la contraception… « je réagis contre les choses qui ne me plaisent pas », « j’aime l’insolence ». Élevée à la Légion d’honneur et chez les dominicaines, elle dit que l’éducation répressive est une excellente chose, ça donne le goût de la désobéissance. Mot détesté de la langue française : égalité. Mot préféré : liberté.